[e-learning] Le BYOD comme futur de l’univers professionnel?

Bring your own device (BYOD) : « Apportez vos propres appareils », c’est-à-dire utiliser directement son smartphone, sa tablette ou encore son ordinateur sur le lieu de travail. Dans un contexte de développement fulgurant des capacités du smartphone et de la démocratisation du haut débit, travailler avec son smartphone n’a désormais plus rien d’anecdotique, mais représente au contraire un enjeu certain.

Le smartphone, objet à tout faire et ami fidèle de l’homme

Avec une hausse mondiale du trafic mobile générale depuis quelques années (18% en 2009, 69% en 2014), il est désormais impossible de compter sans cet appareil numérique. On peut désormais tout faire avec un smartphone, apprendre (mobile learning), jouer, lire, visionner, payer, travailler et même… téléphoner. Avec une telle diversité de fonction, le smartphone fera – et fait déjà – de l’ombre aux tablettes numériques.

Pour les digital natives, ces générations nées dans les années 80 et 90 et plongées rapidement ou dès la naissance dans un univers numérique, le smartphone est un élément normal, et indispensable du quotidien. 87% de ces digital natives ne laissent jamais leur téléphone éloigné d’eux à plus d’un mètre, et leur premier geste à leur réveil est de consulter ce dernier. Et la moitié désire utiliser leurs propres smartphones à leur travail, et de manière professionnelle. De quoi donc encourager la pratique du BYOD.

Le BYOD, pragmatique et économique – pour les employeurs

L’univers professionnel devrait sensiblement évoluer dans les prochaines années, sur le modèle déjà observable aux États-Unis. Fini les horaires définis de bureau, les congés clairement délimités, le bureau inamovible. Flexibilité, mobilité, adaptabilité, rapidité, efficacité, autant de critères désormais déterminants pour les digital native, dont un tiers estime disposer dans un proche futur d’horaires de travail flexibles, lui permettant de travailler dans les espaces publics, dans les cafés, ou plus simplement chez lui. Dans cette configuration, le BYOD n’est plus simplement un instrument de travail, mais une nécessité.

Le BYOD, c’est aussi une affaire d’argent. Utiliser ses propres appareils et éviter à l’employeur d’acheter du matériel de haute-technologie coûteux, c’est forcément une bonne affaire pour ce dernier, qui de plus n’a pas à se soucier de procurer une formation initiale. Par ailleurs, plus de la moitié des digital natives se déclarent prêt à télécharger quotidiennement les nouvelles applications nécessaires à leur travail, avec leur propre argent.

Si le BYOD est aussi prometteur dans un environnement professionnel, pourquoi ne le serait-il pas à l’école ? Le but du grand plan numérique prochainement développé à grande échelle à la rentrée est justement de fournir des tablettes aux élèves. Car certes, toutes les catégories sociales ne sont pas égales face aux coûts de ces appareils. Dans le supérieur,
plusieurs universités se sont toutefois lancées dans une politique volontariste de BYOD.