[Digital] Le blended learning progresse dans la formation pro
L’Institut des métiers du blended learning (ISTF) vient de faire paraître ses chiffres 2017 sur le digital learning, avec une enquête menée auprès de 400 structures. Celle-ci indique la poursuite de la pénétration du blended learning en entreprise, même si le pure présentiel semble toujours avoir de belles années devant lui.
Plus de digital dans la formation professionnelle
L’étude de l’ISTF indique une assez nette évolution entre 2015 et 2016 concernant les plans de formation professionnelle, en faveur de la mixité présentiel/digital. Les plans de formation mixte on ainsi atteint 58% de l’ensemble des plans de formation en 2016, contre 53% en 2015. Les formations en seul présentiel sont en baisse, avec un total de 35% (42% en 2015), alors que les formations uniquement en e-learning enregistrent une légère hausse, tout en restant très marginales, avec 7% du total des formations professionnelles (5% en 2015).
Cette tendance vers le blended learning s’est également retrouvée dans les entreprises inférieures à 5 000 salariés. Jusqu’en 2015, si la majorité des grandes entreprises utilisaient le numérique dans leur formation, 40% des plus petites sociétés se cantonnaient à du pur présentiel. Ces dernières se sont finalement largement lancées dans l’aventure numérique l’année dernière, puisque désormais seulement 26% d’entre-elles n’utilisent encore aucun
outil digital pour leurs formations professionnelles.
Le digital learning, avant tout un vecteur d’économies ?
Le passage au digital learning pour les entreprises obéit à certaines raisons bien définies, dont la plus importante est aussi la plus pragmatique : faire des économies. 43% des responsables de formation estiment ainsi le digital avant tout comme une sérieuse économie pour leur budget. Vient ensuite juste derrière à 40% la modernisation de l’image de leur entreprise, et à seulement 15% le phénomène de mimétisme – pour faire comme les sociétés qui réussissent.
La digitalisation de la formation ne signifie toutefois aucunement l’abandon de la formation en présentiel (seuls 2% des formateurs l’imaginent ainsi). Ainsi l’extrême majorité des professionnels de la formation semble avoir pleinement saisit les attentes des employés. Le numérique est avant tout perçu comme une aide, un complément à la formation en présentiel, et non comme un substitut. En somme, c’est bien le blended learning qui a le vent en poupe dans les entreprises françaises.
L’une des vitrines phares du digital learning est le MOOC, toujours bien présent médiatiquement. Dans les faits, toutefois, sa présence réelle en entreprise reste encore extrêmement faible. Seulement 3,5% des entreprises ont ainsi déclaré en avoir mis en place au moins un.