[Deep Learning] Alter Ego, le casque qui discute avec son possesseur
Toujours à la pointe de l’innovation, le célèbre Massachusetts of Institute Technology frappe fort en présentant son Alter Ego, un casque d’Intelligence Artificielle capable de lire dans les pensées – ou plutôt de reconnaître les impulsions électriques à la surface de la peau lors d’une vocalisation interne.
Un casque de (très grande) réalité virtuelle
Le Massachusetts of Institute Technology (MIT) marque l’histoire depuis le 19ème siècle avec ses réalisations techniques révolutionnaires. La création de son Rad Lab au début de la Seconde Guerre mondiale a notamment permis de développer une arme décisive fondée sur le magnétron à cavités : le radar, offrant ainsi un avantage décisif aux Alliés. En 2017, le MIT comptait plus de 11 000 étudiants pour un millier de personnels pédagogiques.
Le nouvel Alter Ego du MIT est un casque doté d’un réseau de neurones, fondé sur le principe du deep learning. Il pousse loin en avant la réalité virtuelle en étant capable de comprendre ce que dit son possesseur sans que celui-ci ne s’exprime de façon audible. Dotée d’une intelligence artificielle poussée, Alter Ego est aussi capable de formuler des réponses, et de les susurrer discrètement à l’oreille.
Une interaction fondée sur le deep learning
Alter Ego ne lit pas exactement dans les pensées, au sens propre de l’expression. Il n’est pas fixé sur le cerveau, mais à l’opposé de la tête, à hauteur de la mâchoire. Il fonctionne en effet sur la seule reconnaissance des signaux neuromusculaires passant au niveau de la bouche, lorsqu’une personne parle ou lit mentalement sans faire de bruit. Alter Ego est ensuite capable de convertir ces signaux en mots, et de les comprendre.
Le réseau de neurones dont dispose Alter Ego est suffisamment intelligent pour interagir avec son possesseur, c’est-à-dire que l’appareil est en mesure de fournir des réponses adaptées aux questions silencieuses. Et Alter Ego sait lui aussi se montrer discret, puisqu’il communique ses réponses silencieusement, à l’aide d’oreillettes émettant un son spatial diffusé par conduction osseuse.
Alter Ego ne semble pas promis à une diffusion comparable à celle d’objets aussi démocratisés que le smartphone. Outre son tarif assurément élevé, son usage n’a rien de forcément utile pour le commun des mortels, mais peut intéresser des professions particulières – comme le monde de l’espionnage !