Les calculatrices intelligentes arrivent !
Les systèmes d’exploitation s’intègrent de plus en plus dans notre quotidien. Ainsi, après avoir envahi nos téléphones portables, tablettes, et lecteurs MP3, ils se sont attaqués plus récemment à nos téléviseurs et nos consoles de jeux, et sont en train d’arriver jusqu’à dans nos voitures. Mais désormais, même les calculatrices de nos collégiens et lycéens vont intégrer le système d’exploitation Android, avec les nouvelles calculatrices lancées par la marque française Lexibook.
Du soutien scolaire sur calculatrices
La marque a lancé deux modèles de calculatrices intégrant le système d’exploitation open source : La Pocket Graph et l’Academy Graph. Elles s’affichent en tant que supports scolaires, en intégrant, pour le modèle Pocket, des applications éducatives. Ainsi, ce modèle, proposé à la vente à 59,99€, intègre une application permettant de réviser le baccalauréat, peu importe la section, et tant pour les épreuves anticipées en première que toutes les épreuves de terminale. Donc il est désormais possible de réviser sa philosophie sur une calculatrice. De plus, ce modèle intègre nativement une application de soutien scolaire, permettant un accompagnement personnalisé autour d’exercices, de fiches, etc. mais aussi un traducteur en 15 langues. Le modèle Academy, est quant à lui vendu 149,99€ et ressemble plus à une tablette qu’à une calculatrice. Il intègre les mêmes applications que le modèle Pocket, mais il possède en plus une application de quizz de culture générale et de leçons interactives, des livres électroniques, un agenda, et même une suite bureautique.
Un nouveau moyen de tricher ?
Ces deux modèles possèdent une connexion wifi permettant de naviguer sur le web, mais aussi de télécharger quelques unes des 26 000 applications et jeux présents sur le Lexibook® Market. Aussi, les terminaux possèdent des ports de carte micro-SD, en plus d’offrir 25GO de stockage sur le Cloud. Mais ces calculatrices, qui sont avant tout de réels outils mathématiques à destination des collégiens et lycéens, en proposant plusieurs modes de calculs (basique, scientifique, graphique), posent le problème de la triche. Car bien que l’on puisse déjà insérer des définitions ou des formules dans les programmes des calculatrices actuelles, cette tâche est longue et fastidieuse, et résulte souvent en une mémorisation pendant la recopie, ce qui fait que cette « antisèche » n’est au final pas réellement utile. Mais là, tout le contenu est accessible rapidement en touchant l’écran, et est déjà intégré à la calculatrice. D’où des risques de mauvaise utilisation de la part des lycéens.
Donc, et alors que les élèves de terminale scientifique sont actuellement en pleine épreuve de mathématiques, on peut se demander si ces calculatrices, à mi-chemin entre calculatrices et tablettes, doivent franchir le seuil de l’école et des salles d’examens, ou bien n’être utilisées que pour les révisions et les devoirs.
